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Il se dit qu’être benskineurs est un métier au Cameroun

Il se dit qu’être benskineurs est un métier au Cameroun

Paru le lundi, 01 mai 2017 15:19

En ce jour où l’on célèbre le travail, il s’en trouve qui rangent cette activité sur la liste des professions. Est-ce fondé ?

En ce 1er mai, il y en a qui vont frapper sans vergogne à la porte d’un conducteur de moto, lui demandant t-shirt ou bouffe pour marquer la célébration du travail. Pourtant, les « benskineurs », comme on les appelle communément, ne peuvent prétendent avoir une profession ou un métier formel. D’autant plus que cette activité n’est pas réglementée par les pouvoirs publics. En février 2013, dans son discours à l’endroit de la jeunesse, le président de la République, Paul Biya, promettait des mesures strictes pour organiser ce secteur.
« […] Pour éviter certains comportements qui sont à déplorer, il conviendrait sans aucun doute d’organiser la profession et de prévoir à leur intention des stages de formation concernant à la fois le code de la route, notamment le port du casque, et la technique des véhicules à deux roues. A première vue, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique, en liaison avec le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, me paraît tout indiqué pour organiser ce genre de stage…», déclarait le président de la République.
Carte grise
Nous sommes en 2017 et le transport urbain sur moto reste dans la longue liste des petits métiers de l’informel. Signalons au passage que d’après des statistiques officielles, 90% d’emplois au Cameroun sont générés par le secteur informel. C’est donc dans ce lot de la débrouillardise que se situe l’activité des mototaximen. Avec le taux de chômage galopant, des milliers de diplômés s’adonnent à cette activité en attendant de trouver mieux. Et même si le secteur n’est pas réglementé, un conducteur de mototaxi doit montrer patte blanche lors des contrôles de papiers. En 2016, alors le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea leur intimait l’ordre de se munir de carte grise. Mais à Douala comme ailleurs, les «benskineurs» finissent toujours par imposer leur loi…
Monique Ngo Mayag


Je sais que cette profession n’a pas toujours bonne réputation en raison de quelques « brebis galeuses » qui s’y sont introduites. Mais la majorité de ces jeunes cherchent tout simplement à gagner leur vie. N’est-on pas heureux de la possibilité offerte d’atteindre rapidement et à moindre coût des destinations difficiles d’accès ?

Dernière modification le lundi, 01 mai 2017 15:29

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