Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Lors des deuils, les pleureuses sont payées

Lors des deuils, les pleureuses sont payées

Paru le vendredi, 02 septembre 2016 08:02

Vous arrivez à un deuil d’un « grand » ou d’un « petit » et voilà un groupe de femmes qui se roulent à terre. Elles pleurent à chaudes larmes, on dirait qu’elles s’en iraient bien avec le défunt dans l’outre tombe. 

Eh bien, si certaines se roulent autant à terre, c’est pour vous rouler dans la farine. Ah oui oui ! Certaines sont payées pour faire couler les larmes…de crocodile. Et ce n’est pas l’Association des femmes pleureuses du Cameroun (Afpc) qui s’en cache.

Géraldine, l’une des membres de ce regroupement de pleureuses professionnelles n’hésite pas à informer le potentiel « client ». Que voulez-vous savoir ? Si elles s’entrainent pour pleurer ? Oui, oui. Tout bon joueur doit s’échauffer avant le grand match. Et c’est ce que fait l’association tous les dimanches soirs au quartier Mvog-Mbi à Yaoundé. Si un de ces quatre, vous passez par là, ne vous étonnez pas de voir des femmes de 35 à 60 ans sangloter comme s’il y avait mort d’homme. D’ailleurs, n’est-ce pas pour les morts qu’elles travaillent ? Que voulez vous savoir d’autre ? La grille tarifaire ?

Préparez « 100.000 francs Cfa » au moins si les pleurs doivent se faire dans la ville de Yaoundé et au moins 200.000 francs Cfa si c’est en dehors de la civilisation. Le client peut  claquer plus que ça s’il se dit très satisfait de la prestation… En effet, sur les lieux du deuil, les pleureuses émeuvent très souvent les « invités » au point où les enveloppes de soutien à la famille éplorée pleuvent. Et l’objectif est ainsi atteint. D’ailleurs, ne vous étonnez pas de voir plus de femmes pleureuses à un deuil de riches. Ils ont les moyens de leur politique ; pour le bien de l’association de Géraldine ; première du genre au Cameroun, même si les pleureuses expérimentées sont légion dans la région de l’Ouest Cameroun. L’idée d’une association de chialeuses au Cameroun s’inspire de la Côte d’ivoire. Comme quoi, le business des pleurs n’a pas de frontière et ça fait même rire aux larmes.

Dernière modification le mardi, 14 juillet 2020 20:54

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