Ce n’est pas tous les jours que Calixthe Beyala invite à la fête. Elle l’a pourtant fait ce 12 septembre sur sa page Facebook. Lasse d’essuyer les injures des partisans du perdant de l’élection présidentielle gabonaise, l’auteure d’origine camerounaise les appelle au calme. « Que les pro-Ping dansent donc le Pinguiss pour se détendre, ça leur fera le plus grand bien, écrit-elle. Oui, dansez au lieu de menacer les gens. Ça ne sied pas aux démocrates que vous êtes… », ponctue-t-elle avec ironie.
C’est que depuis deux semaines déjà, l’auteur de « L’homme qui m’offrait le ciel » (2007) axe ses réflexions sur le Gabon, précisément sur les deux protagonistes des élections présidentielles : Ali Bongo, le président contesté et Jean Ping, le candidat dépité. D’abord, Calixthe est pro-Ping et l’annonce même victorieux de l’échéance électorale ; Ensuite, elle reconnaît s’être trompée, se range du côté de Bongo en dénonçant un Ping « faux dévot ».
Et à chaque fois, les commentaires vont bon train ; les insultes à son endroit aussi. Pour calmer le jeu, l’écrivaine quinquagénaire invite donc à la danse. Pour donner le la, elle opte pour le Pinguiss, un rythme très enlevé, popularisé au Cameroun en 2011 par Daniel Baka’a.
« On le danse comme le ndombolo, comme le makossa », scande le jeune chanteur ; qui depuis le temps, n’a pas sorti de tube. Et voilà que Calixthe le ramène au goût du jour. « Dansez, dansez et vos cœurs s’ouvriront…le monde a besoin d’amour, pas de méchanceté », exhorte l’écrivaine-mélomane. Il n’est pas certain que les débats politiques prennent fin sur des pas de danse. Mais sait-on jamais.
Depuis, même Chantal Biya danse le Pinguiss
M.N.M.