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Il se dit que Ibrahim Bello aurait échappé à une vindicte populaire

Il se dit que Ibrahim Bello aurait échappé à une vindicte populaire

Paru le lundi, 03 avril 2017 14:43

Ce jeune homme de 17 ans  mutilé de 3 membres à Ombessa a-t-il vraiment essuyé les foudres des habitants de cette localité ?

L’affaire Ibrahim Bello n’a pas fini de défrayer la chronique au Cameroun. Ce jeune homme amputé de ses pieds et des doigts de la main gauche par des bourreaux encore non identifiés, a suscité un élan d’empathie au sein de l’opinion publique. L’origine de ses tortures n’est pas encore clairement établie. Toutefois, un fait est désormais certain : Ibrahim Bella est passé par les foudres d’une foule à Ombessa (non loin de Bafia, région du Centre). Il aurait tenté de voler la voiture (Carina E) d’un « mandataire de justice » du coin. C’est ce dernier qui alerte l’entourage. M. Bobiokono, membre d’une équipe d’enquêteurs de la Commission nationale de Droits de l’Homme et des libertés (CNDHL), révèle que Ibrahim Bello se retrouve au poste de police poussé par la foule et le propriétaire de la Carina E.

Dans un post très relayé sur Facebook, Christophe Bobiokono, par ailleurs journaliste et chroniqueur judiciaire, souligne que « M. Bello est entré dans le poste de police en marchant sur ses deux pieds le dimanche 5 février 2017 conduit par la foule qui venait de le frapper sous le contrôle du propriétaire de la voiture, qui a déposé séance tenante une plainte.». Autant dire que les membres amputés du jeune homme  ne sont pas du fait de la vindicte populaire.

De plus, on apprend de M. Bobiokono qu’il « est parti du poste de police (probablement transporté) le 7 février 2017) "dans un état de santé précaire" (graves plaies et brûlures de second degré sur l'un des bras et sur les deux jambes). J'écris bien "état de santé précaire" en citant les mentions lues dans le registre de la main courant du poste de police », ponctue-t-il. En attendant le rapport final et officiel de la  CNDHL, de nombreuses zones d’ombre perdurent étant donné que pour l’heure,la principale victime ne peut donner sa version des faits.

M.N.M.

Dernière modification le lundi, 03 avril 2017 15:02

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