La société d'enlèvement d'ordures, Hysacam, va-t-elle perdre son monopole? La question se pose depuis quelque temps et la presse parle d’une probable ouverture à concurrence dans un secteur contrôlé jusqu’ici par la Société d’hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam).
La réponse par l’affirmative à l’interrogation suscitée plus haut se trouve dans une correspondance du Secrétaire général de la présidence de la République (SG-PR) dont nous avons eu copie.
En effet, Ferdinand Ngoh Ngoh, a écrit à son homologue de la Primature le 25 janvier 2017. Objet : « Organisation du ramassage des déchets dans les centres urbains ». Le SG-PR écrit : « Dans l’optique d’une meilleure gestion du secteur d’activités susvisé, et eu égard aux difficultés récurrentes rencontrées par la Société d’hygiène et de salubrité du Cameroun [Hysacam], j’ai l’honneur de vous faire connaître que Monsieur le président de la République a prescrit l’ouverture à la concurrence de l’activité de collecte et de traitement des ordures dans les centres urbains ».
Ferdinand Ngoh Ngoh invite son homologue de la Primature à prendre, en liaison avec les administrations concernées, les dispositions appropriées pour la mise en œuvre d’une procédure d’appel à la concurrence dans ledit secteur. Ceci en envisageant la possibilité pour les entreprises intéressées de présenter des soumissions par ville, groupe de villes ou arrondissement.
Lorsque Hysacam naît en 1969, c’est est une filiale du Groupe français GranJouan. Au début des années 1990, l’entreprise connaît des difficultés financières. Une restructuration est menée par l’équipe que dirige le Camerounais Michel Ngapanoun, assistée d’une douzaine d’ingénieurs, cadres et spécialistes. GranJoua finit par vendre ses parts (80%) à l’équipe Ngapanoun en 1994 qui en est actuellement le grand patron.
Sylvain Andzongo