Le Koki, sorte de gâteau traditionnel à base de graines de cornille et d’huile de palme (rouge), est un plat qu’on doit au peuple Mbo (ou mboo). Lequel s’étend de la localité de Nkongsamba jusqu’à Manjo ; dans la région du Littoral (abritant Douala).
Les Mbo sont aussi limitrophes aux localités de Melong, Santchou et Kekem où l’on retrouve massivement le peuple Bamiléké. Ce qui explique que la recette du Koki des Mbo ait été si facilement adoptée et propagée par leurs voisins ; au point où, aujourd’hui le Koki est assimilé aux Bamiléké. Ce qui est faux.
Commerce
«Le Koki vient des Mbo, précisément des Bakaka. Il faut savoir que le peuple Mbo est un groupe ethnique qui comprend les sous-groupes Bakaka, Ebonè, Maningolè. Et ce sont les Bakaka qui sont à l’origine du Koki », renseigne Carole, quadragénaire Mbo. Elle souligne qu’un bon plat de Koki s’accompagne de bananes non mûres bouillies et d’un bon vin de palme (raphia) à côté.
« Les autres, notamment les ressortissants Bamiléké, pour des raisons de goût et de commerce, ont ajouté du manioc, plantain mûr et/ou la patate sur la liste des compléments du Koki.», poursuit Carole. En effet, dans les tournedos du pays, une boule de Koki se vend très souvent avec du manioc, patate, plantain mûr ; moyennant 300 francs le plat.
Monique Ngo Mayag