Les travaux et réflexions de l’égyptologue Moustapha Gadalla et l’ouvrage « Histoire et anthropologie du peuple Bamiléké » de Dieudonné Toukam notamment, permettent d’établir un lien entre les Baladis d’Égypte et les Bamilékés. En outre, des rapprochements linguistiques ont également aidé à étayer la thèse de la littérature orale sur la trajectoire des Bamilékés au cours de leurs mouvements migratoires depuis les berges du Nil au IXe siècle jusqu’au pays Tikar vers le milieu du XIIe siècle
L’histoire raconte que vers 1360, les Bamiléké se divisent à la mort de leur dernier souverain unique, le roi Ndéh. A cette époque, ils parlent encore une langue unique.
Yendé, le premier prince, refuse le trône et traverse le Noun pour fonder Bafoussam. Sa sœur ira vers la région de Banso dans le Nord-Ouest anglophone. Deux décennies plus tard, Ncharé (MNSARE), leur cadet, descend dans la plaine du Noun pour fonder le pays bamoun.
La signification littérale du mot « Bamiléké » est la suivante : BA’ Mieh’Lah’Ke’: "les frères de la région d’en haut", "ceux du pays ou de la terre d’en haut" ou encore "ceux du pays du haut". Pour les Egyptologues modernes, cette même appellation était donnée par les Egyptiens à leur pays.