Le réseau internet au Cameroun connaît depuis deux semaines pour certain et deux jours pour d'autres quelques perturbations. Entre coupures et lenteurs, un certain nombre d’usagers se plaignaient du manque à gagner que cela leur occasionnaient ou encore du manque de communication sur le sujet. 

Ne sachant pas comment expliquer ces tracas à leurs clientèles, certains prestataires de services bancaires, de transfert d’argent et de cybercafé se confondaient en excuses. « Au lendemain de la fête du Ramadan j’ai reçu un message de ma banque qui s’excusait des perturbations survenues sur son réseau, des jours après, je l’ai moi aussi expérimenté » nous confie Anne. 

Si le réseau était perturbé depuis quelques jours, c’est à cause d’une panne constatée dans le système de câbles de fibre sous-marine. Telle est en substance l’information que communique le consortium MainOne Company Ltd, le fournisseur de services de télécommunications et de solutions de réseau auquel le Cameroun est connecté à partir de Kribi, par câble sous-marin, depuis 2012. 

Dans un rapport technique, MainOne Company Ltd informe de la restauration complète du câble aux premières heures du 03 juillet dernier. La panne causée par les mouvements tectoniques des fonds marins était localisée selon le rapport à 3400 mètres de profondeur d'eau, à 3000 km au sud du Portugal. Le Directeur Général de Camtel, le principal fournisseur d’accès à internet au Cameroun qui se félicite du succès de l'opération de restauration s’est exprimé après la publication du rapport pour remercier les usagers de l’internet, les opérateurs de télécommunications ainsi que les pouvoirs publics pour la compréhension dont ils ont fait preuve durant cet incident.

Cependant, malgré le retour officiel à la norme, certains usagers continuent de ressentir des disfonctionnements dans leurs réseaux. « J’ai constaté quelques coupures sur mon réseau depuis lundi. Elles font 30 minutes, 1h et parfois la connexion devient extrêmement lente, ce qui n’est pas aisé à expliquer à ma clientèle insatisfaite» nous confie Thierry Kamta, un propriétaire de cybercafé.

Peut-être faudrait-il chercher le problème ailleurs?