Actuellement, une femme mariée peut décider du jour au lendemain de faire sa boule à zéro façon Manu Dibango ; au calme, sans l’avis de son mari. Elle peut même décider de mettre une touche de couleur à sa chevelure si l’envie lui prend. Mais avant, les choses se passaient autrement. « En effet, chez nous les bassa’a, la femme devait obtenir l’autorisation de son mari avant de se tailler les cheveux», confie Mme Veuve Monique Ngomb ; 73 ans.
De fait, c’est à la mort de son époux qu’une femme pouvait se permettre de couper ses cheveux à ras. Elle devait garder ses cheveux et toujours bien les coiffer pour plaire à son époux.
Il y en a qui ont gardé ces prescriptions d’antan. « Si ma compagne-nous ne sommes pas encore officiellement mariés- se coupe les cheveux sans mon accord, elle devra me présenter un coq et un régime de plantains pour implorer mon pardon par la suite », argue O. Matip, de la quarantaine. Sa compagne était à côté lorsqu’il le disait ; sans rire.
M.N.M.