Il y en a qui craignent que le Chinois ne devienne la troisième langue officielle au Cameroun. Ce n’est pas (encore) le cas. Toutefois, le mandarin fait son bonhomme de chemin dans le système éducatif du pays. Il se dit d’ailleurs qu’il est désormais sur la liste des épreuves du probatoire (l’examen qui précède d’un an, celui du baccalauréat). Ce qui est vrai. Devant la presse en mai 2016, le directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (Obc) ; organe en charge de l’organisation des examens de l’enseignement secondaire, a annoncé que le Chinois comptait parmi les épreuves du probatoire qui a eu lieu en juin dernier. Et il a tenu parole.
En effet, le 14 juin 2016, les élèves de 1ère des spécialités sciences économiques et sociales par exemple ont eu trois options de langues vivantes : l’Allemand, l’Espagnol et le Chinois. Pendant trois heures donc (de 13h à 16h), les élèves ont planché sur la langue apprise en classe. Le Chinois vient ainsi s’ajouter à l’Allemand et l’Espagnol introduites depuis 1951 comme langues optionnelles au collège dès la classe de 4ème (aux côtés des langues obligatoires que sont le Français et l’Anglais).
L’introduction du Chinois était prévisible si l’on s’en tient au nombre exponentiel d’Instituts Confucius, réservés à l’apprentissage de la langue de l’empire du milieu. Ces centres sont très prisés par les hommes d’affaires, les cadres d’administration ou simplement des jeunes en quête de débouchées rimant avec chinois. Le Cameroun est d’ailleurs le premier pays africain à abriter un Institut Confucius. Tout un programme.
Monique Ngo Mayag
