La polémique fait rage en ce moment sur la pertinence d’un colloque scientifique sur l’action sociale de la Première dame, Chantal Biya, que l’université de Yaoundé II organise du 1er au 3 novembre 2016 à Soa, mais aussi sur le titre de « docteur » qui lui sera décerné à la fin dudit colloque.
Sous le haut parrainage du Premier ministre, Philémon Yang, le colloque sur le thème : « Droits fondamentaux et politiques de solidarité au prisme de l’action sociale de la première dame du Cameroun » décernera effectivement un doctorat à l’épouse du chef de l’Etat. Mais il y a nuance : ce sera un « Doctorat Honoris Causa ».
Selon Mathias Eric Owona Nguini, politologue et intervenant à ce colloque, il s’agit d’un titre honorifique attribué par une université ou une faculté à une personnalité éminente. L’universitaire se demande pourquoi « les Indignés de pacotille » n'ont rien dit chaque fois qu'une personnalité internationale a été faite Docteur Honoris Causa de l'Université de Yaoundé II - Soa (un Secrétaire général des Nations Unies d'origine Ghanéenne (Kofi Anan), une Secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie (Michaelle Jean), un président Italien, etc.
« Ils lancent des cris d'orfraie parce qu'il s'agit de madame Chantal Biya! », s’étonne-t-il. Avant de conclure : « C'est oublier que celle-ci a déjà une distinction honorifique comme ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco. C'est oublier que l'université de Yaoundé II-Soa a sa politique propre de communication et de marketing institutionnels. C'est oublier que cette Université est libre et souveraine dans son approche pour la collation des titres de Docteur Honoris Causa! »