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Oui, Johnny Hallyday a bien été expulsé du Cameroun en mai 1968

Oui, Johnny Hallyday a bien été expulsé du Cameroun en mai 1968

Paru le lundi, 11 décembre 2017 12:43

Il se dit qu’en prélude à son concert à Yaoundé, le regretté rocker français avait frappé une autorité centrafricaine. Vrai ?

Johnny Hallyday, de regrettée mémoire, avait une histoire tumultueuse avec le Cameroun. Le vendredi 10 mai 1968, il est âgé de 25 ans lorsqu’il foule le sol camerounais pour la première fois ; puis quelques heures plus tard, il est prié de quitter le pays sur le champ. Le jeune artiste est alors accusé d’avoir porté la main sur une autorité diplomatique centrafricaine.

Il s’agit précisément du ministre centrafricain de la Fonction publique. La scène a lieu à l’hôtel de l’Indépendance à Yaoundé. Le gouvernement d’Ahmadou Ahidjo ne sera pas tolérant. Ainsi s’acheva la troisième tournée africaine du célèbre rocker. Laquelle tournée comprenait les villes de Dakar, Niamey, Ouagadougou, Kinshasa, Fort-Lamy (Ndjamena) et Yaoundé.

Cheveux longs et séjour court

Devant les micros des journalistes de son pays,  le mythique auteur de «Ma gueule» a toujours nié sa culpabilité dans cet incident «diplomatique». « Le quotidien de 68 » du Nouvel Obs rapporte les explications données par le chanteur  (https://tempsreel.nouvelobs.com/societe/le-quotidien-de-1968/20080505.OBS2672/johnny-hallyday-reconduit-en-france.html): « Un type que je ne pouvais évidemment pas connaître a dit des choses désagréables à notre sujet, notamment parce que nous avons des cheveux longs. Il y avait beaucoup de monde autour de nous et j'étais pressé de prendre ma clé pour gagner ma chambre. Le type en question semblait pressé également. Il m'a bousculé. J'ai protesté. Il m'a empoigné en déchirant mon polo et en cassant la chaîne que je porte autour du cou. » Et à l’Agence France Presse (AFP), Johnny a affirmé qu'il n'avait pas porté la main sur le diplomate: « Je n'ai pas frappé », a-t-il répété. « Je ne suis pas responsable de l'incident ».

Mais les témoins de la scène et les archives garderont en mémoire que le jeune « Monsieur Smet » avait manqué de peu, le pénitencier…

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le lundi, 11 décembre 2017 12:51

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