Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Est-ce vrai que les résultats du Baccalauréat ne sont pas proclamés parce que les correcteurs n’ont pas été payés ?

Est-ce vrai que les résultats du Baccalauréat ne sont pas proclamés parce que les correcteurs n’ont pas été payés ?

Paru le mercredi, 12 juillet 2017 15:02

Il se dit que les enseignants en charge des délibérations des résultats de cet examen officiel sont mécontents. Vrai ?

Hier, le ministre des Enseignement secondaires, Ngalle Bibehe, a signé un communiqué de presse pour démentir les rumeurs de non payement des enseignants en charge de corriger les copies des épreuves du Baccalauréat. Pourtant, une partie de ces correcteurs des examens du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et du baccalauréat grincent bel et bien des dents. «Pourquoi payer les correcteurs officiant dans certaines régions du pays et négliger ceux des autres régions ? » s’interroge Paul Ombiono, responsable de communication du Syndicat national de l’Education et de la formation (Synaef).

Concrètement, chaque correcteur empoche 150 franc Cfa par copie corrigée. Il faut compter en moyenne 200 copies par correcteur ; soit quelque 30.000 francs Cfa à la fin de la prestation. « La moitié du paiement se fait après les corrections proprement dites et l’autre moitié est donnée après les délibérations», explique M. Ombiono.

Délibérations

La phase des délibérations consiste à relire les notes reportées sur les relevées des élèves, faire des calculs et arbitrages sur les notes finales. C’est après cette étape que les correcteurs sont payés intégralement. Et pour l’heure, ce n’est pas encore le cas. «Pire, les correcteurs du Bepc n’ont même pas encore eu la moitié de leur solde !», fulmine M.Ombiono.

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Dans son communiqué de presse, le ministre «tient à préciser que le paiement des vacations s’effectue phase après phase conformément aux instructions données au délégués régionaux.» Il poursuit que toutes les dispositions sont prises pour le traitement diligent et intégral des droits des personnes intervenant dans les examens et concours officiels. En attendant, les élèves de terminale ne savent pas encore s’ils sont à la porte de l’université ou pas.

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le mercredi, 12 juillet 2017 15:06

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