Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
La CMC sera bientôt réhabilitée comme unique société de droit d’auteur des musiciens.

La CMC sera bientôt réhabilitée comme unique société de droit d’auteur des musiciens.

Paru le mardi, 13 juin 2017 15:12

Il se dit que la Cameroon Music Corporation va reprendre le flambeau pour protéger les droits financiers des artistes musiciens. Vrai ?

Il se chuchote dans le milieu des artistes musiciens que la Cameroon Music Corporation (CMC) va redevenir la seule Société de gestion collective du droit d’auteur. Un site web mentionne d’ailleurs une correspondance où le premier ministre, Philémon Yang, aurait exigé au ministre en charge de la Culture, d’instruire la « fusion-absorption de la Socam et CMC ».

Au ministère des Arts et la Culture (Minac), ladite correspondance est un mirage. « On ne sait pas si elle existe vraiment », nous répond-on à la Cellule de communication dudit département ministériel. Là-bas, on penche davantage pour l’idée de faire table rase et créer une toute nouvelle société du droit d’auteur du secteur musical.

Autant dire que la fameuse fusion-absorption Socam-CMC découle d’une affirmation gratuite des défenseurs de ces institutions ; étant donné que rien n’est encore fait pour légitimer une quelconque société. « Le politique reconnait certes les deux sociétés, mais la loi, elle, les méconnait puisqu’aucune des deux ne dispose d’un agrément qui lui donne le droit d’exercer», souligne Justin Blaise Akono, auteur du livre «Cameroun : qui a étranglé le droit d’auteur ?».

SCAEM

Ce dernier rappelle les dispositions de la loi du 19 décembre 2000 relative au droit d’auteur, qui encadrent la création d’une nouvelle société de droit d’auteur. Ces dispositions stipulent qu’une nouvelle société doit naitre au terme d’une assemblée générale constitutive dont l’objet sera communiqué publiquement, 30 jours avant sa tenue. Et ladite AG doit reposer sur des statuts clairs.

Et à l’heure actuelle, aucune assemblée constitutive n’est annoncée. Une assemblée générale était annoncée pour avril 2017 par les membres de la naissante Société civile des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique (SCAEM). Il s’agit d’un autre regroupement de musiciens comme il y en désormais plusieurs dans le secteur musical.

Les ténors de la SCAEM se vantaient d’avoir des soutiens au plus haut niveau de l’Etat, des statuts, un code électoral et un règlement de répartition. A l’observation, c’était sans compter avec la guerre des lobbys pour gérer le droit d’auteur des musiciens au Cameroun.

Pourtant l’installation, en mai dernier, de Gilles Serge Effoudou Mpande à la tête de la Commission de contrôle des organismes de gestion collective du droit d’auteur, augurait une porte de sortie. « Mais on n’est pas sortie de l’auberge et ce n’est pas demain la veille !», lâche un artiste.

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le mardi, 13 juin 2017 15:17

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