Les voitures d’occasion sont aussi nombreuses à Yaoundé que les motos sur les routes de Douala. En prélude à la Coupe d’Afrique des nations (Can) féminine qui se déroule dès le 19 novembre prochain, l’ancien délégué régional des Transports pour le Centre (récemment affecté dans le grand nord) a signé une note en mai 2016 pour interdire la circulation des vieux tacots à Yaoundé. Une note qui découle des directives du ministre des Transports, Alain Mebe Ngo’o.
Pour le ministre, il n’est pas question que Douala, Yaoundé et Limbe qui vont abriter les matchs comptant pour la Can, affichent une image misérable.
Faisant écho à son ministre, le délégué des Transports pour le Centre invitait à « l’amélioration de l’état de propreté de la tenue vestimentaire des conducteurs. » Josue Meyoua Me Mah visait sûrement les pantalons/ shorts et t-shirts aux couleurs défraichies que les taximen arborent très souvent. Pour compléter cette mise de nécessiteux, la plupart opte pour des tongues (appelées ici babouches ou «sans confiance»).
Le délégué rêve sûrement d’un dress code respectable. Sa note exhorte les conducteurs à rafraichir la couleur jaune de leur carrosserie et améliorer le confort à l’intérieur. Ce qui suppose d’avoir un poste radio (ici, il est devient de tradition que le taxi soit sans poste radio ; parce que volé).
Josue Meyoua Me Mah exigeait aussi la plaque d’immatriculation en insistant que les contrevenants à ces dispositions s’exposent à des sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur. Le contrôle systématique devait débuter il y a deux semaines. Rien n’est encore fait à un mois de la Can. Les taximen des vieux tacots ne semblent d’ailleurs pas s’inquiéter ; comme quoi, on ne tire pas sur un cadavre.
M.N.M.