Dans les quartiers et sous-quartiers comme on les appelle, il suffit de 100 francs Cfa pour se procurer un sachet de whisky. Certains en font même un petit-déjeuner au point où l’on se demande si ce produit est vraiment interdit de vente et de consommation sur le sol camerounais. Oh que oui !
La mesure a été prise en 2004 par un arrêté conjoint des ministères de l’Industrie, du Commerce et de la Santé publique. Une décision qui s’adosse sur une enquête de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) ayant prouvé que ce whisky en sachet contenait un fort taux de méthanol (au lieu de l’éthanol), très nocif à l’organisme, notamment au système nerveux.
Moratoire
L’arrêté conjoint accordait un moratoire de 2 ans aux producteurs des whiskys en sachet et bidon pour s’adapter ; et on imagine à leurs consommateurs aussi.
La mesure gouvernementale devait entrer en application dès septembre 2016.
Nous sommes en 2017, pourtant « King Arthur », « Kitoko », «Lion d’or» et d’autres marques aussi alcoolisées ont toujours pignon sur rue et dans les gosiers.
Le 16 août 2017, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation fait un rappel à l’ordre aux gouverneurs des régions du pays. Dans cette correspondance signée (par ordre-P.O) par son secrétaire général, le ministre exige la mise en œuvre des mesures prises en 2014.
Monique Ngo Mayag