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Les médecins sont-ils vraiment en grève à partir de ce lundi ?

Les médecins sont-ils vraiment en grève à partir de ce lundi ?

Paru le lundi, 17 avril 2017 12:27

Des communiqués et articles de presse annoncent un débrayage massif dès ce jour. Est-ce vérifié ?

Le Syndicat des médecins du Cameroun (Symec) a lancé un mot d’ordre de grève qui prend effet ce lundi 17 avril. Ce mouvement d’humeur concerne en principe pour tout le personnel médical dont la majorité s’offusque des mauvaises conditions de travail et de salaire. Mais à l’observation, c’est une grève à deux vitesses qui a cours. «Nous sommes en réunion. Nous travaillons», renseigne brièvement Dr Jean Louis Bitang, directeur du Centre des urgences de Yaoundé. Les hôpitaux publics de la capitale semblent se désolidariser de ce mot d’ordre de grève qui proscrit au personnel de santé de faire de nouvelles consultations. 

A Douala, le service se poursuit à l’hôpital Laquintinie, l’un des plus fréquentés de la ville. D’autant plus que dans un communiqué de presse, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, retirait toute légalité au Symec. Ce que le syndicat conteste, documents à l’appui. Cela dit, certains centres hospitaliers ont répondu à la grève. « Les hôpitaux régionaux de Bamenda dans la région du Nord-Ouest, Yagoua et Maroua à l’Extrême nord et Akono, dans le Centre, où moi-même suis employé, ont tous respecté le mot d’ordre de grève », déclare Dr Patrick Ndoudoumou, secrétaire général du Symec.

communique greves

Carrière
En rappel, à Bamenda, cette grève coïncide avec le «Black Day», lancé depuis des mois par le consortium des ressortissants anglophones. «Les vieux médecins qui ont des postes et des avantages ne peuvent pas prendre part à cette grève, se désole un médecin ayant requis l’anonymat. Pourtant, tout le monde doit se soulever pour que la situation change. Rendez-vous compte : je suis en fin de carrière et je n’ai qu’un salaire de 350 000 francs Cfa après tant d’années d’études et de travail!», se plaint notre source. Il soutient que le gouvernement devrait prendre la colère des médecins, «même s’ils ne sont que 10», très au sérieux. «C’est un secteur névralgique de la société», rappelle ce médecin généraliste.

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le lundi, 17 avril 2017 12:34

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