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Il parait que le Tramadol est importé illicitement et vendu comme une drogue au Cameroun

Il parait que le Tramadol est importé illicitement et vendu comme une drogue au Cameroun

Paru le mercredi, 20 septembre 2017 09:40

Il se dit que ce médicament revendu dans la rue est généralement issu de la contre-bande nigérianne et indienne.

C’est un fait. Au Cameroun, comme dans la plupart des pays africains, le tramadol (tramol) n’est disponible légalement que sur ordonnance. Le 13 avril 2015, le Ministre de la santé publique, André Mama Fouda signait une circulaire instruisant, à tous les dispensateurs légaux de médicaments d’exiger la présentation d’une ordonnance (en bonne et due forme) pour toute délivrance de médicaments contenant le tramadol comme molécule ou principe actif.

A la base un médicament antalgique, utilisé pour prévenir ou traiter la douleur modérée ou sévère (aigue ou chronique), l’utilisation du tramadol est de plus détournée au Cameroun à cause de ses effets opiacés et/ou stimulant, dus à son action sérotoninergique.

Malgré certaines restrictions contenues dans la loi n° 97/19 du 7 Août 1997 relative au contrôle des stupéfiants, des substances psychotropes et des précurseurs et l’exigence d’une ordonnance en pharmacie, la consommation clandestine de ce médicament prolifère.

Bien que le phénomène n’ait pas été officiellement étudiée et par conséquent qu’il n’existe pas de chiffres sur le taux de consommation du tramadol et le taux de mortalité dû à la consommation de ce produit, il devient néanmoins difficile d’ignorer ses ravages au Cameroun.

Le document de stratégie sectorielle de santé 2016- 2027 (p.41) parle de « problème de santé publique » tout en localisant « la consommation abusive des substances illicites, de psychotropes antidouleur (Tramadol et cannabis) dans toutes les régions du pays ». D’autre part, depuis cinq ans environ, les médias audiovisuels, la presse écrite et les médias virtuels au Cameroun rapportent assez régulièrement des nouvelles de morts liées indirectement ou directement à la consommation illicite de ce produit dans toutes les zones du pays (en particulier dans la zone du Septentrion, du Nord-Ouest et du Centre).

Ce médicament, lorsqu’il est contrefait est principalement importé du Nigéria ou de l’Inde à travers des voies de contrebande; puis il est revendu illicitement dans la rue. En juin dernier, notamment, une importante saisie de 3 000 paquets de Tramadol et de chanvre indien, en provenance du Nigéria a été exécutée par les éléments de la douane camerounaise. Ce stock selon les différents médias qui ont relayé l’information était destiné à l’approvisionnement de la secte islamiste Boko Haram.

Dernière modification le mercredi, 20 septembre 2017 09:45

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