La Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam) a obtenu un agrément du ministre des Arts et de la Culture le 21 décembre 2017. Sans cette autorisation officielle, cette structure ne pouvait légalement collecter et reverser les retombées financières du droit d’auteur des musiciens auteurs-compositeurs.
Toutefois, le conseil d’administration de la Sonacam est connu depuis le 9 septembre dernier, date de l’élection du chanteur Sam Fan Thomas comme Président du conseil d’administration. Dans son discours de prise de fonction au palais des congrès de Yaoundé, Sam Fan Thomas se voulait fédérateur.
Pourtant, le nouvel agrément rencontre encore des contestataires, comme il semble désormais de coutume dans la gestion du droit d’auteur au Cameroun. Selon le rappeur Roggy Stentor, « La SOCACIM- société agréée par l’ex ministre en charge des arts, Ndlr-détient un agrément signé des mains de l'ex ministre Ama Tutu Muna. Agrément querellé, mais valide avant toute décision de justice […] Non seulement la création illégale de la Sonacam ne résout aucun problème concernant la gestion collective catégorie B, mais elle constitue une source supplémentaire de désordre dans l'univers chaotique qu'était déjà ce milieu. ».
En marge de l’agrément à la Sonacam, le Minac en a octroyé aussi à la Société civile camerounaise des droits voisins (SCDV) qui, elle, concerne les artistes interprètes, producteurs ; entre autres ceux qui touchent à la musique sans en être auteurs.
M.N.M.