Des activistes séparatistes font planer la rumeur selon laquelle les anglophones sont actuellement la cible privilégiée des forces de l’ordre à Yaoundé. A l’observation, la police patrouille certes plus que d’habitude dans la capitale ; mais sans que la langue d’expression ne soit un critère d’interpellation.
Les quartiers Etoug-ebe et Obili, à forte concentration anglophone, ne bouillonnent pas autant qu’on le lit sur les réseaux sociaux. Kristel, résidante d’Etoug-Ebe, raconte qu’elle a failli se faire avoir par cette rumeur de terreur. «Ce matin, en allant au travail, un jeune homme m’a fait croire que la route est barrée et que les rafles vont bon train. J’ai hésité à prolonger mon chemin. Finalement, j’ai pris le taxi sans heurts. La police est présente, mais il n’y a pas l’agitation qu’on entend et lit ci et là».
La tension qui prévaut en ce moment découle surtout des manifestations qui ébranlent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays et dont le point culminant est annoncé le 1er octobre. C’est le jour choisi par les leaders du mouvement séparatiste pour « proclamer l’indépendance de l’Ambazonie » l’Etat anglophone.
M.N.M.