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Oui, au Cameroun on peut se faire agresser dans taxi

Oui, au Cameroun on peut se faire agresser dans taxi

Paru le mercredi, 31 janvier 2018 14:44

Il se dit qu’en entrant dans un taxi au Cameroun, à défaut de prendre une course ou un dépôt, il vaut mieux être prudent et adopter certaines règles de sécurité.

Au Cameroun, les histoires d’agression dans les taxis sont nombreuses et diffèrent selon les individus qui les vivent ou les rapportent.  

« Un dimanche après-midi, alors que je rentrais d’une visite chez une tante, j’ai emprunté un taxi. Je n’avais pas de quoi m’inquiéter, il n’y avait qu’un passager à l’arrière et le conducteur. Au bout de quelque mètre, alors que j’étais distraite, le passager auprès duquel j’étais assise m’a tenu par le cou et a sorti un couteau. Ils m’ont dépouillé de tout ce que j’avais et m’ont déposé dans un lieu désert » rapporte Anne-Gaëlle N (employée de bureau). 

Rachel D. (étudiante), une autre victime ne s’est aperçue avoir été dépouillée qu’après avoir été déposée précipitamment par le taximan qui lui a affirmé avoir changé d'avis sur son itinéraire. « Tout récemment, je me rendais en cours et j’ai emprunté un taxi en surcharge, je me suis assise devant au niveau de la portière. Le monsieur à côté de moi était très agité car il disait être mal assis, serré. Il m’a demandé à plusieurs reprises d’adopter une certaine position pour lui permettre d’être mieux, alors qu’en fait, il fouillait mon sac. Je ne m’en suis même pas rendue compte ; ils m’ont déposé à quelques mètres de l’université (ngoa-ékellé) et n’ont pas attendu d’être payé pour s’en aller. Ce n’est qu’une fois en cours en cherchant ma trousse que je me rends compte qu’elle a disparue avec son contenu. En l’occurrence mon argent et un téléphone que je venais d’acheter ».

Lorsque ce ne sont pas des histoires comme celles-là, elles sont plus dramatiques : des passagers drogués à l’éther ou au chloroforme par un taximan prétextant parfumer son véhicule, ou ces complices qui font mine de commercialiser des parfums ; ou encore  des passagers, blessés à l'arme blanche, au poing ou menacés à l’arme à feu. .. le type de service  ( Course, dépôt ou transport en commun) auquel a recours l'usager importe peu. 

En 2014, le quotidien national Cameroon-Tribune indiquait de source policière que plus de 10 cas d’agressions liés aux taxis  pris en course ou en dépôt, sont répertoriés chaque semaine ; illustrant bien l’ampleur que prend ce phénomène.

Il est donc de mise de rester vigilant.  Les mesures de prudence généralement prescrites par la police sont de s’assurer que le véhicule porte un numéro de portière, une plaque d’immatriculation et un badge. Mais également de relever les informations d’au moins un des deux derniers éléments (plaque d’immatriculation et badge) et de les envoyer à un proche avant de s’installer à bord, ou encore les faire relever. Ceux-ci pouvant favoriser l’identification des agresseurs.

Dernière modification le mercredi, 31 janvier 2018 14:46

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