Dans certains groupes sur les réseaux sociaux depuis des mois, plusieurs cas de décès en couche de jeunes mamans sont spécifiés, laissant croire à certains que le taux de mortalité maternelle au Cameroun, au lieu de s’amenuiser, est sur une pente ascendante. Eh bien, cela n’est pas faux du tout. D’après des statistiques relevées par le Ministre de la Santé, Andre Mama Fouda, au cours du conseil de cabinet tenu le 26 octobre dernier, environ 6000 femmes décèdent chaque année au Cameroun en voulant donner la vie. Le ratio est passé de 430 pour 100 000 naissances en 1998 à 782 en 2011.

En revanche, pour ce qui est de la mortalité néonatale et infanto-juvenile,  les chiffres, légèrement en baisse, sont passés de 37 décès pour 1000 naissances en 1998 à 28 en 2014. Par ailleurs, 22.000 nouveaux-nés meurent chaque année soit 61 par jour. Ces chiffres sont la résultante de l’évaluation du Programme National de Lutte contre la Mortalité Maternelle, néonatale et infantile.

Plusieurs éléments peuvent être mis en cause pour justifier cette hausse de la mortalité maternelle. Il y a notamment les causes directes liées aux hémorragies, infections, éclampsies, le travail obstructif et les avortements clandestins; et les causes indirectes qui incluent les pathologies aggravées telles que le paludisme, le sida, les anémies et les facteurs socio-économiques (l’ignorance, la faiblesse des services sanitaires, la culture et la pauvreté, les coûts élevés des prestations dans les hôpitaux, l’insuffisance d’une prise en charge obstétrique de qualité et l'insuffisance de sages -femmes qualifiées).

Le gouvernement camerounais espère d’ici à 2018, pouvoir réduire de 25%, le nombre de décès lié à la naissance, à travers le plan stratégique de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile et un  programme chèque-santé en vue de la couverture sanitaire des femmes enceintes

Sources: APA, CRTV