Jacques Chirac, ancien chef d’Etat français (du 17 mai 1995 au 16 mai 2007), actuellement âgé de 83 ans, pourrait tomber des nues en apprenant qu’il est le propriétaire de la société d’Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam). En tout cas, certains Camerounais soutiennent mordicus que cette société en charge du ramassage des ordures dans le pays lui appartient. Que nenni.
Les faits renseignent que lorsque cette société naît en 1969, elle est une filiale du Groupe français GranJouan. Jusque-là, il est vrai qu'il y a encore une empreinte française. Seulement au début des années 1990, Hysacam connaît des difficultés après de lourdes pertes financières. Et les actionnaires français n'ont qu'une seule idée: trouver un repreneur. Une restructuration est menée par l’équipe que dirige Michel Ngapanoun, assistée d’une douzaine d’ingénieurs, cadres et spécialistes. GranJoua finit par vendre ses parts (80%) à l’équipe Ngapanoun en 1994.
A l’heure actuelle, Hysacam jouit d’une relative bonne santé financière. Elle a porté son capital de 5 à 6 milliards en 2015. Une situation qui rassure autant les 5000 employés que les 15 millions de personnes qui bénéficient au quotidien de ses services dans ses 13 Agences nationales et ses 4 filiales africaines (Niger, Tchad, Bénin, Liberia).
Ce qui ne veut pas dire que tout baigne pour cette entreprise qui, cette année 2016, a connu des mouvements d'humeurs d'employés qui revendiquaient de meilleures conditions de travail. Un terrain d'entente a finalement été trouvé au mois d'octobre 2016 entre le top management coiffé par Michel Ngapanoun, président directeur général de Hysacam, et les partenaires sociaux.