En réalité, l’augmentation du tarif de péage n’est pas (officiellement) à l’ordre du jour. « Il s’agit d’une rumeur, un gag ; ne vous y fiez pas », avise Gédéon Adjomo, responsable de la cellule de communication du ministère des Finances (Minfi). Pour l’heure, les recettes de 45 postes de péage, disséminés à travers le pays, permettent de renflouer les caisses du ministère des Travaux publics (Mintp). Chaque conducteur paye 500 francs Cfa à chaque passage devant un péage. Pourtant, selon des données de 2009, seulement 10% du réseau routier est bitumé.
Cela dit, le projet que le Mintp annonce officiellement est l’automatisation de 14 postes de péages sur les routes bitumées des axes Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé. Un investissement qui fait supposer que le tarif de péage va aussi augmenter. « Si augmentation il doit y avoir, cela ferait forcément l’objet d’un communiqué officiel. Il ne s’agit que d’une rumeur et rien d’autre », martèle Adjomo du Minfi.
Ce qui est certain, le passage aux postes de péage automatiques (comme c’est le cas dans de nombreux pays), priverait des centaines de Camerounais de leur job mais aurait l’avantage de réduire la corruption et endiguer les détournements de fonds.
M.N.M.