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La date de la fête de la Jeunesse serait-elle un hommage à l'anniversaire de l'ex-première dame Germaine Ahidjo ?

La date de la fête de la Jeunesse serait-elle un hommage à l'anniversaire de l'ex-première dame Germaine Ahidjo ?

Paru le vendredi, 03 mars 2017 14:58

La légende raconte que l’ex-premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, aurait choisi la date du 11 février comme fête des jeunes en souvenir du jour de naissance de son épouse.

C’est une légende qui parait loufoque. Mais, elle prospère. En effet, certains Camerounais racontent que le choix du « 11 février » comme jour de la fête de la Jeunesse par le défunt président Ahidjo, n’était pas anodin. « C’était pour rendre hommage à sa femme Germain Ahidjo, née le 11 février », croit savoir la légende. Ce qui est loin des faits, indique le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec). Car, la biographie de l’ancienne première Dame indique juste qu’elle est née « vers 1932 », à Mokolo dans l’Extrême-Nord.

De fait, le Minjec explique que, la fête de la jeunesse est née d’une volonté de rapprocher les jeunes des deux parties du Cameroun (anglophone et francophone).

Après l’indépendance en 1960, une mission d’observation du service de la jeunesse du Commissariat à la Jeunesse, à l’Éducation et aux Sports, se rend au Cameroun Occidental. Au retour, le Commissariat à la jeunesse produit un rapport et sollicite des autorités fédérales, l’institution d’une journée nationale pour valoriser le rôle de la jeunesse et l’encourager dans l’édification du jeune Etat indépendant.

La date du 11 février sera donc retenue, en référence au Référendum du 11 février 1961 qui a vu la partie Sud du pays se prononcer en faveur du rattachement au Cameroun francophone, indépendant depuis 1960, tandis que la partie Nord choisissait l’intégration au Nigeria.

Il est cependant important de préciser qu’au départ, la fête de la jeunesse se célébrait pendant un mois entier. Le mois de février. Seulement, ce que le pays gagnait au plan symbolique, il le perdait au plan économique. Car les activités commerciales, industrielles et autres services ne pouvaient plus fonctionner à plein régime. Sans oublier les perturbations sur le calendrier scolaire. C’est pourquoi, la fête de la jeunesse s’étale désormais sur une semaine.

Sylvain Andzongo

Dernière modification le vendredi, 03 mars 2017 15:03

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