Si cela se murmurait encore dans les coulisses du ministère des Postes et télécommunications, depuis le 7 décembre 2017, la guerre est ouvertement déclarée aux opérateurs hors-la-loi exploitant les fréquences radiophoniques sur le Mont Mbankolo, une banlieue de Yaoundé.
En effet, par un communiqué, Minette Libom Li Likeng, le ministre en charge des télécommunications, président du Comité interministériel d’attribution des bandes de fréquences, a informé « tous les opérateurs et exploitants présents sur le site du Mont Mbankolo, et qui ne seraient pas en règle, qu’ils disposent d’un délai de trois mois » à compter du 7 décembre 2017 pour se conformer à la réglementation en vigueur, et au respect des normes en matière d’installations radioélectriques. « Passé ce délai, l’administration se verra dans l’obligation de procéder au démantèlement à leurs frais, desdites installations », prévient le ministre.
Le « grand nettoyage » est annoncé depuis plusieurs mois, sans effets, par la ministre des Postes et Télécommunications. Et pourtant, le 16 février 2016, elle a visité la station située sur le mont Mbankolo. Elle avait alors dénoncé le fait que ce site soit inondé de pylônes, d’antennes et diverses infrastructures installés de manière anarchique. « Sur les 41 exploitants de radioélectrique fournissant des services de radiodiffusion et de télévision présents sur le site, seule une poignée est en phase avec la réglementation », souffle une source autorisée au ministère des Postes.
S.A