C’est une interprétation toute particulière que les médias sociaux au Cameroun ont réservé au « Muslim Ban », la loi anti-immigration signée le 27 janvier 2017 par Donald Trump, le président américain. « Le Cameroun est dans la liste des pays interdits par le président des USA », peut-on par exemple lire dans différents forums.
Si dans les faits, Donald Trump a signé un texte qui vise à empêcher «l’entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis» et interdit pour quatre-vingt-dix jours l’entrée aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, il n’est pas vrai que le Cameroun fait partie de cette liste des sept. Il s’agit plutôt de l’Irak, l’Iran, le Yémen, la Libye, la Syrie, le Soudan et la Somalie. Le texte du chef d’Etat américain suspend également pour quatre mois l’accueil de réfugiés et bannit jusqu’à nouvel ordre les réfugiés syriens.
Le 30 janvier, le désormais célèbre juge James Robart a bloqué le décret présidentiel à l’échelle nationale. Le département de la Justice s’est immédiatement pourvu en appel. Le lendemain, la cour d’appel de San Francisco a refusé de maintenir le blocus, malgré la demande du département de la Justice.
Sylvain Andzongo