Des médias ont annoncé le 11 juin 2017 que le camp du Bataillon d’intervention rapide (BIR) à Kolofata, dans l’Extrême-Nord, a été soufflé par un attentat kamikaze du groupe terroriste Boko Haram. « Faux », rétorque le Colonel Didier Badjeck (photo), en charge de la communication au ministère de la Défense, ainsi que plusieurs autres sources militaires sur zone.
« La dernière attaque ce jour-là a vu le terroriste s'exploser à la première tranchée du camp du BIR et non dans le camp comme j'ai lu dans certains réseaux sociaux. Attention aux informations du front », dément M. Badjeck.
Dans la même veine, des soldats au front indiquent que, certes, l’intention du kamikaze était de faire le maximum de dégâts en s’introduisant dans le camp militaire, mais, le terroriste a été « neutralisé » avant d’atteindre son objectif.
Néanmoins, confirme le colonel Bdjeck, en une dizaine de jours, Boko Haram a multiplié plus d'une vingtaine d'attaques kamikazes dans la zone de Mora et Kolofata.
15 attaques ont été tuées dans l'œuf, malheureusement, quelques-unes ont pu prospérer et se sont concrétisées par l'activation des charges. Dans la plupart des cas, les terroristes sont morts seuls. « C'est vrai que même en cas de bilan réduit, un innocent tué est un mort de trop », regrette le haut gradé militaire.
S.A