L’antienne selon laquelle « le Cameroun sait seulement consommer la technologie étrangère sans la maîtriser » relèvera désormais du passé. Car, depuis le 28 juillet 2016, le Premier ministre, Philemon Yang, a instruit, au cours d’un conseil de cabinet à Yaoundé, le ministre chargé du Développement technologique, « d’introduire systématiquement dans les contrats conclus avec les prestataires internationaux, des dispositions relatives à l’obligation de transfert de technologies ».
En d’autres termes, si une entreprise chinoise ou française, par exemple, gagne un marché dans la construction d’un barrage, d’un pont, d’une route… au Cameroun, elle a l’obligation de former des Camerounais dans la construction, la maintenance de ces ouvrages. Ainsi, le pays n’aura pas toujours besoin de recourir à l’expertise étrangère pour conduire certains travaux.
Pour arriver à cette décision du Premier ministre, Ernest Gbwaboubou, le ministre des Mines et du développement technologique, a démontré dans un exposé « qu’il ne peut y avoir d’industrialisation sans développement technologique ». Avant l’instruction de Philemon Yang, Ernest Gbwaboubou a indiqué au cours de cette réunion que le gouvernement, dans le sens d'encourager la maîtrise de la technologie, a déjà mis en place la création des centres d’appui à la technologie et à l’innovation dont sept ont déjà été installés.
Sylvain Andzongo