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Il paraît que la Guinée équatoriale a signifié qu’elle n’appliquerait pas la libre circulation des personnes

Il paraît que la Guinée équatoriale a signifié qu’elle n’appliquerait pas la libre circulation des personnes

Paru le jeudi, 16 mars 2017 05:55

La décision serait contraire à celle des chefs de la Conférence des chefs de l’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) tenue le 17 février en terre équato-guinéenne.

Une note de l’ambassade de Guinée équatoriale à Yaoundé suscite actuellement la controverse au sein de l’opinion. Et pour cause, indique le document signé le 3 mars 2017, « la présidence du gouvernement de la République de Guinée équatoriale, (…) donne l’ordre d’observance et l’exécution des dispositions de la libre circulation des citoyens communautaires titulaires du passeport diplomatique, officiel ou de service, ou en possession d’un Ordre de mission délivré par l’autorité compétente, résultante du dernier sommet des chefs d’Etat de la Cemac tenue à Djibloho, en Guinée équatoriale, le 17 février 2017 ».

Pour beaucoup de Camerounais, la Guinée équatoriale vient encore de dire « niet » au Cameroun dans le cadre de la libre circulation au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

En fait, il faut relever dans cette note de la représentation diplomatique équato-guinéenne, une sorte d’ouverture-fermeture. Car, la Guinée équatoriale ouvre ses frontières uniquement aux Camerounais titulaires d’un passeport diplomatique ou tout document similaire sans avoir besoin d'un visa. Ce qui est déjà une petite avancée. Mais, elle n’applique pas intégralement la décision des chefs d’Etat de la Cemac du 17 février qui indiquait pourtant clairement : « la Conférence a pris acte de l’engagement de leurs excellences Ali Bongo Ondimba et Obiang Nguema Mbasogo, respectivement président de la République Gabonaise et président de la République de Guinée équatoriale, d’appliquer la libre circulation intégrale au bénéfice de tous les ressortissants de l’espace Cemac munis d’une pièce d’identité sécurisée (carte d’identité ou passeport biométrique) ».

Même il faut se rappeler que n’est pas la première fois que le pays d’Obiang Nguema ou celui d’Ali Bongo du Gabon font des promesses sans effets favorables pour ce qui concerne l’intégration sous-régionale. Car, en mai 2015, dans les mêmes circonstances pratiquement, ce duo avait déjà signé un document allant dans le sens que celui du 17 février dernier. Le communiqué final à l’époque disait : « La Conférence a décidé de l’application immédiate de l’Acte additionnel y relatif sur l’ensemble du territoire de la Cemac. A cet effet, les ressortissants des pays de la Cemac sont autorisés à circuler sans visa, à l’intérieur du territoire communautaire, munis soit de la carte d’identité biométrique, soit du passeport biométrique, soit du passeport Cemac biométrique homologué. »

Malgré cette résolution, les frontières du Gabon et de la Guinée équatoriale restent encore partiellement fermées à tous les ressortissants de la Cemac (Cameroun, Tchad, Centrafrique, Congo) non détenteurs d’un visa.

Sylvain Andzongo

Dernière modification le jeudi, 16 mars 2017 06:01

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