Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Il se dit que Paul Biya vient de lancer sa campagne électorale. Vrai ?

Il se dit que Paul Biya vient de lancer sa campagne électorale. Vrai ?

Paru le mercredi, 16 août 2017 11:01

Une campagne d’affichage laisse actuellement penser que le chef de l’Etat se positionne déjà à l’orée des présidentielles de 2018. Vrai ?

Des affiches géantes montrant en gros plan le président de la République, Paul Biya, suscitent déjà des débats dans les chaumières et en dehors. Ces panneaux laissent lire un message de communication qui fait croire au lancement d’une campagne électorale en vue des présidentielles de 2018. Sur ces affiches qu’on retrouve essentiellement dans les grands carrefours de Douala (Ecole publique Deido, nouveau portique électronique du Rond-point Sandaga, et au quartier administratif Bonanjo), on peut lire : « La Can 2019 c’est déjà demain et le Cameroun sera prêt le jour dit. J’en prends l’engagement ». Et c’est signé Paul Biya président de la République.

Certains analystes croient y comprendre : « Je serai toujours président en 2019 ». D’autant que l’actuel mandat de Paul Biya prend fin en 2018 (2011-2018). En rappel, le message affiché en ce moment est un extrait de son discours prononcé le 10 août 2017, alors qu’il recevait les médaillés camerounais des 8èmes jeux de la Francophonie à Abidjan (du 21 au 31 juillet 2017).

Défi

Ce jour-là, Paul Biya martelait les mots de son discours ; au plus fort de la polémique sur le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football de 2019 au Cameroun. Menace formulée par le président de la Confédération africaine de football (Caf). Dans une interview accordée à des journalistes au Burkina Faso, Ahmad Ahmad craignait en effet que le Cameroun ne soit pas prêt en termes d’infrastructures. La présente campagne d’affichage du président de la République, implémentée par l’agence de communication Média Plus, sonne manifestement comme un défi à ceux qui partagent l’avis d’Ahmad Ahmad.

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le mercredi, 16 août 2017 11:04

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