Le 13 septembre 2013, le président de la République Paul Biya, signait en effet un décret donnant droit aux chefs traditionnels de percevoir une allocation mensuelle. Concrètement, tel que le stipule la loi, les Chefs traditionnels de 1er degré reçoivent mensuellement 200 000 FCFA ; ceux de 2éme degré : 100 000 FCFA et les chefs de 3éme degré : 50 000 FCFA. Mais croyez-vous que Jacques Fame Ndongo, de son statut de chef de 3ème degré du village Nkolandom et non moins ministre de l’Enseignent supérieur, percevrait 50.000 francs Cfa ? La loi a prévu un article pour les cumulards.
Le décret présidentiel souligne que les allocations ne peuvent se cumuler avec les indemnités de parlementaire, le traitement de fonctionnaire ou d'agent des administrations publiques. « En cas de cumul de fonctions dûment autorisé, l'intéressé doit opter, avant sa désignation par l'autorité compétente, soit pour le maintien de son traitement ou salaire, soit pour le bénéfice de l'allocation de chef traditionnel.», lit-on.
Autant dire que les nombreux chefs traditionnels qui sont à la fois ministres, députés et sénateurs n’ont pas (en principe) droit aux miettes susmentionnées. D’autant plus que l’arrivée de cette manne connait souvent des retards. Déjà en juin 2014, le ministre en charge de l’Administration territoriale, René Sadi, renseignait que 20% seulement des chefs traditionnels avaient jusque-là perçu le salaire mensuel institué par ce décret présidentiel.
M.N.M.
FICHE TECHNIQUE |
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Chef. trad. |
Nbre de chef. |
Allocation mensuelle du chef |
1er degré |
80-82 |
200 000 Fcfa |
2ème degré |
667 |
100 000 Fcfa |
3ème degré |
Env 13 000 |
50 000 Fcfa |