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La marche programmée du SDF, le 21 octobre 2017, a-t-elle été interdite à Douala?

La marche programmée du SDF, le 21 octobre 2017, a-t-elle été interdite à Douala?

Paru le vendredi, 20 octobre 2017 05:34

Le Social Democratic Front (SDF) aurait changé l’objet de sa manifestation en violation de la loi.

Ça chauffe sur les réseaux sociaux depuis la mi-journée. La manifestation du parti d’opposition, Social Democratic Front (SDF), prévue le 21 octobre 2017 à Douala, a-t-elle interdite ? Pour les uns, elle n’a pas été interdite. Pour les autres ça l’est. La vérité est que, effectivement, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, Jean-Marie Tchakui Noundie, a interdit la manifestation du SDF.

A cet effet, dans un communiqué daté du 19 octobre 2017, il informe qu’en date du 12 octobre 2017, il a délivré à Jean-Michel Nintcheu, président régional du SDF, un récépissé de déclaration d’une manifestation avec occupation temporaire de la voie publique dont l’objet indiqué était pour ce parti politique d’exprimer sa solidarité aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La manifestation ainsi devait se dérouler sous la forme d’un meeting, suivi d’une marche sur un itinéraire arrêté par les organisateurs et dument approuvé.

« Toutefois il s’est avéré au fil des jours, à en juger par les propos repris dans les colonnes de certains journaux de la place, par la diffusion des messages tendancieux dans les réseaux sociaux, ainsi que de divers tracs séditieux en circulation, que les organisateurs de cette manifestation entendent de manière délibérée, le jour prévu, s’écarter totalement de son objet pour en faire un cadre de revendication intempestive d’appel à la haine et à la violence », écrit le sous-préfet.

Il précise qu’il a des informations selon lesquelles cette marche allait virer à la révolte et à l’insurrection, sous prétexte de dénoncer de prétendus « massacres perpétrés à grande échelle » dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une prétendue militarisation de ces régions et de soi-disant « déportations massives » des populations.

Bien plus, ajoute-t-on, d’autres partis politiques et groupes d’activistes voir de sécessionnistes ont, entre temps, fait connaître leur intention de se joindre aux manifestants et de saisir cette occasion pour mener des actions de provocation et lancer au peuple camerounais des mots d’ordre sans aucun rapport avec le but initial de la manifestation.

« Dans ces conditions, au regard de la mauvaise foi établie des organisateurs, et de la modification évidente de l’objet déclaré, la manifestation projetée le 21 octobre 2017 est de nature à troubler gravement l’ordre public et comporte de sérieuses menaces à la sécurité des personnes et des biens », conclut le sous-préfet.

S.A

Dernière modification le vendredi, 20 octobre 2017 05:42

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