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Le HCR aurait coordonné des opérations de rapatriement des réfugiés nigérians dans l’Extrême-Nord

Le HCR aurait coordonné des opérations de rapatriement des réfugiés nigérians dans l’Extrême-Nord

Paru le mercredi, 22 février 2017 14:35

Selon certains médias en ligne, l’action du Haut-commissariat des réfugiés (HCR) aurait conduit au rapatriement de 500 Nigérians début février 2017

Contrairement à l’information relayée par certains médias en ligne le 18 février 2017, le Haut-commissariat des réfugiés dément ce 22 février avoir été impliqué dans des opérations de rapatriement des réfugiés nigérians vivant dans les villes de Kerawa et Kolofata, dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun.

Le HCR explique plutôt qu’elle a reçu des informations selon lesquelles des ressortissants nigérians ont été ramenés à la frontière au cours de la période du 10 au 15 février 2017. Conscient des défis sécuritaires dans la zone du fait des attaques récurrentes de la secte Boko Haram, l’organisme onusien déclare qu’il ne cesse, au contraire, « de mener des actions de plaidoyer auprès des autorités camerounaises afin de maintenir l’accès à l’asile et de respecter ainsi le principe international de non refoulement pour les demandeurs d’asile ».

Par ailleurs, explique, le HCR, il signera avec les gouvernements de la République du Cameroun et celle du Nigéria, le 02 mars 2017 à Yaoundé, l’Accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun. Cet Accord établit les conditions, procédures et modalités pour le retour volontaire dans leur pays d’origine, d’un peu plus de 85 000 réfugiés nigérians (dont 72% dans le camp de Minawao) vivant dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

L'entente tripartite garantit que le rapatriement, qui est une décision volontaire, n’interviendra que sur la base de la volonté librement exprimée des réfugiés et respectera les conditions de sécurité et de dignité pour leur retour au Nigéria.

Les réfugiés qui n’opteront pas pour le retour volontaire ne seront par ailleurs ni directement, ni indirectement contraints à rentrer au Nigéria et leur statut de réfugié continuera à être reconnu par les trois parties.

Sylvain Andzongo

Dernière modification le mercredi, 22 février 2017 14:39

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