Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Auparavant, 100 fcfa existaient sous la forme d’un billet

Auparavant, 100 fcfa existaient sous la forme d’un billet

Paru le vendredi, 26 mai 2017 12:42

Quelques rares collectionneurs de monnaies jurent que la pièce de 100 francs Cfa d’aujourd’hui était un billet hier. Vrai ?

Les nés « hier-hier » comme on appelle les jeunes ici, peinent à le croire. Pourtant, la pièce de 100 francs Cfa d’aujourd’hui a été un billet vert il y a longtemps ; plus exactement  avant et juste après l’indépendance du Cameroun en 1960. Longtemps avant l’indépendance, il  y avait des billets de 100 francs émis par la Banque de France pour l’«Afrique française libre». Puis, en 1957, l’Institut d’émission de l’Afrique équatoriale française et du Cameroun prend le relais en faisant sortir le billet de 100 francs. On note alors en gros plan, le visage de Félix Eboué, administrateur colonial de l’Afrique équatoriale française.

Ahmadou Ahidjo

Autre détail important, ce billet était signé du président de la Banque  G.A. Gautier et de son Directeur général Claude Panouillot. En 1961, au lendemain de l’indépendance, la Banque centrale des Etats de l’Afrique équatoriale et du Cameroun se charge de l’émission des billets de100 francs. En 1962, le franc Cfa (franc des colonies françaises d’Afrique) devient la monnaie officielle du Cameroun et le billet de 100 franc Cfa entre en vigueur. Cette fois, il est  émis par la Banque centrale pour la République fédérale du Cameroun. Ce billet affiche le portrait du président de l’époque, Ahmadou Ahidjo.

 Il est signé du directeur général Claude Panouillot et d'un censeur : Diouedi. Et en ce temps-là, le message aux adeptes de la contrefaçon est bilingue. Dans un coin du billet, on y lit autant en français qu’en anglais que le contrefacteur sera puni conformément aux lois.

Aujourd’hui, il n’y a plus de billet de 100 et c’est la Banque des Etats de l’Afrique centrale qui est en exercice. On imagine aisément qu’à l’époque, on achetait bien plus qu’un pain avec 100.

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le vendredi, 26 mai 2017 12:55

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