Ils sont une centaine d’enseignants en cours d’intégration à la Fonction publique, à avoir marché ce lundi 27 mars vers le ministère des Finances, à Yaoundé. Tous forment le « collectif des enseignants indignés du Cameroun ». Ils ont donc laissé tomber la craie pour revendiquer leur salaire promis depuis leur sortie de l’école des enseignants ; il y a 3, 4, 5 ans pour certains. Ils proviennent pour la plupart de l’Ecole normale supérieure (Ens), de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) et ont été affectés dans les lycées, collèges et universités du pays.

Pour mieux expliquer leur situation, l’un d’eux raconte : « Septembre 2016: mon salaire a été suspendu ; je dirais même confisqué. Je me suis rapproché du ministère des Enseignements secondaires. Raison évoquée, doublon de matricule et suspension malencontreuse des salaires de quelques enseignants ce mois. Ainsi que du ministère des Finances. Raison évoquée : nous ne gérons pas les enseignants ici, allez voir votre ministère (celui des Enseignements, Ndlr). […] Chers collègues je suis indigné », conclut ce dernier.

NoPayNoSchool

Les représentants du collectif ont une rencontre prévue ce lundi avec le ministre des Finances ensuite une autre avec le ministre des Enseignements secondaires. « Un salaire que nous devrions percevoir un mois après notre sortie de l’école, on se retrouve 4 à 5 ans sans ce salaire. Dites-nous ce qui ne va pas », lance Jack Bessala, porte-parole du Collectif des Enseignants Indignés du Cameroun. Leur combat est relayé sur leur page Facebook avec pour credo #NoPayNoSchool

M.N.M.