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Au Cameroun, l’Unicef va récompenser les mairies qui se démarquent dans l’enregistrement des naissances

Au Cameroun, l’Unicef va récompenser les mairies qui se démarquent dans l’enregistrement des naissances

Paru le jeudi, 25 avril 2024 14:31

L’objectif est clair : accélérer l’enregistrement des naissances au Cameroun. Pour cela, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) lance la campagne « Mon nom, mon identité, mon droit » soutenue par de nombreuses personnalités, dont Fabrice Ondoa, le gardien des buts des Lions indomptables et ambassadeur de bonne volonté de cette agence onusienne. Cette campagne, qui démarre officiellement samedi 27 avril, est en réalité un « défi » lancé aux municipalités pour renforcer les droits des enfants à une identité légale et à l’accès aux services.

« On va, à l’occasion du premier Forum national des maires sur l’enregistrement universel qui est placé sous le très haut patronage du président de la République, lancer un défi aux 374 maires du Cameroun en leur demandant d’augmenter les points d’enregistrement au plus près des gens, de faciliter les process et de rattraper les enfants qui n’ont pas été enregistrés à leur naissance et qui sont 1,5 million sur les bancs des écoles primaires aujourd’hui », déclare Anne Fouchard (photo), cheffe de la communication, plaidoyer et partenariats à l’Unicef Cameroun. Elle s’exprimait à cet effet à l’issue d’un petit-déjeuner de presse avec les médias ce jeudi, en prélude à ce forum qui se tient du 26 au 27 avril à Yaoundé.

L’Unicef entend, au terme de cette campagne en novembre prochain, récompenser les 10 municipalités qui se seront démarquées dans l’enregistrement des naissances, un droit fondamental consacré notamment par l’article 7 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ratifiée le 11 janvier 1993 par le Cameroun. Cette récompense devrait notamment prendre la forme d’un soutien financier et logistique « pour saluer les efforts » des communes lauréates, indique Anne Fouchard.

« On voudrait que 2024 soit l’année de l’enregistrement des naissances au Cameroun, et on voudrait aussi que le Cameroun devienne le champion continental en Afrique sur l’enregistrement des naissances. C’est un problème qui touche un enfant sur trois au Cameroun qui est privé aujourd’hui d’une existence légale qui va le handicaper pendant tout le reste de sa vie. C’est un problème aussi pour les administrations, à commencer par les maires jusqu’à la tête de l’État, de ne pas savoir combien on a d’administrés, de ne pas pouvoir prévoir combien de places, il faut dans les écoles, qu’est-ce qu’il faut déployer comme système de santé… », affirme la patronne de la communication de l’Unicef Cameroun, dont l’organisation travaille en étroite collaboration avec le gouvernement pour améliorer la vie des enfants camerounais.

La campagne « Mon nom, mon identité, mon droit » est une déclinaison à l’échelle nationale de l’initiative « Mon nom est personne », lancée en juin 2020 par l’Union africaine (UA) et l’Unicef visant à promouvoir le droit de chaque enfant en Afrique à une identité légale, et donc à la justice. La campagne appelle les gouvernements et les parties prenantes concernées à accélérer les mesures qui se sont avérées efficaces pour fournir aux enfants une identité légale. Un leitmotiv repris par l'Unicef au Cameroun. 

Patricia Ngo Ngouem

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