En prélude à la Journée de l’enfant africain, le ministère des Affaires sociales a mis sur pied un comité de 26 personnes, composées de fonctionnaires de différents ministères et d’hommes de média, afin de mener une campagne de sensibilisation sur les droits des enfants. Installée le 1er juin à Yaoundé, l’équipe a reçu comme mission de sillonner tout le pays en vue de sensibiliser sur la protection de l’enfance à travers plusieurs thématiques : impact de la pandémie de Covid-19 sur les enfants, mariage des enfants, mutilations génitales féminines, phénomène des enfants des rues, maltraitance des enfants, mariage précoce et violence dans les écoles.
Il s’agit là des pratiques encore bien présentes dans la société camerounaise et qui parfois sont faites au mépris de la loi. Une enquête, menée en 2020 par le Collectif des femmes pour la protection de l’environnement et de l’enfant (Cofepre) dans les arrondissements de Douala 2e et 5e, a relevé la nécessité d’accentuer la sensibilisation. Selon les résultats de l’enquête, dans ces deux arrondissements, 18% des sondés ignorent l’existence des droits des enfants, 36% reconnaissent que les enfants ont des droits et 46% les appliquent sans toutefois le savoir.
La 31e Journée de l’enfant africain se célèbre le 16 juin prochain. Au Cameroun, elle se célèbre sur le thème : « Protéger chaque enfant contre la violence, l’exploitation, la négligence et les abus : une priorité pour le gouvernement camerounais ». En Afrique le thème de la célébration est « 30 ans après l’adoption de la Charte : accélérer la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».
V.N.A