De source digne de foi, « le Cameroun n’a engagé aucune procédure contre le Comité exécutif de la Confédération africaine de football-CAF- pour réclamer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations-CAN- qui lui a été retirée». Notre source suggère de se poser la question suivante : «qui est habileté à engager cette procédure auprès du Tribunal Arbitral du sport-TAS dont le siège est en Suisse-?» La réponse est : soit la Fédération camerounaise de football-FECAFOOT-, soit l’une de ses parties, à l’instar d’un club de football. Ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle.
Et en réalité, apprend-on, la FECAFOOT ne peut le faire de façon unilatérale, sans concertation avec le gouvernement camerounais ; car, c’est une procédure qui a des relents diplomatiques. «Elle engagerait un gouvernement et tout un peuple», souligne notre informateur. L’heure n’est donc pas à une bataille juridique, même si au cours de sa conférence de presse du 1er décembre dernier, le porte-parole du gouvernement déplorait «une injustice flagrante» dans la décision de la CAF.
Sans appel
Issa Tchiroma exhortait par ailleurs le peuple camerounais à «garder toute sa sérénité et à ne pas céder à la tentation des polémiques stériles ». Il soulignait la volonté du gouvernement à boucler les nombreux chantiers en cours, en lien avec la tenue-avortée- de la CAN.
La rumeur d’une saisine du TAS découle manifestement du fait que beaucoup ont encore du mal à se faire à l’idée que la CAN n’aura pas lieu au Cameroun en juin prochain. Il y en a qui ont investi en vue de cette grand-messe du football et n’entendent pas lâcher du lest. Il va bien falloir se faire à cette décision «sans appel».
Monique Ngo Mayag