« Aucun département ne se trouve dans les phases de crise d’urgence et de famine ». Dixit Henri Eyebe Ayissi, ministre en charge de l’Agriculture (Minader). C’était au cours d’une conférence de presse donnée le 29 mai à Yaoundé, cérémonie au cours de laquelle, le membre du gouvernement apportait un démenti aux rumeurs selon lesquels il y aurait une famine déclarée dans le Grand-Nord et l’Est.

Selon le membre du gouvernement, des 19 départements analysés, huit (4 dans l’Extrême Nord, 3 à l’Est et 1 dans l’Adamaoua), sont classés en phase sous pression 1, tandis que 11 sont en phase minimale 2. Il a relevé que, « la situation alimentaire est relativement acceptable dans le Grand-Nord et à l’Est »

Toutefois, a-t-il indiqué, l’on note l’existence de facteurs ayant impacté négativement la sécurité alimentaire et nutritionnel des ménages. Il s’agit de la perturbation du calendrier agricole relative à la rareté et irrégularité des pluies, la présence de personnes déplacées internes au sein des ménages, l’insécurité transfrontalière, la hausse des prix relative à l’action des spéculateurs sur le marché, la diminution des stocks paysans dans les départements des régions du Nord et de l’Extrême-Nord.

Selon Eyebe Ayissi, le gouvernement et les partenaires sont invités à prendre les mesures idoines, pour améliorer et renforcer leur appui technique et financier en direction des populations vulnérables. La priorité doit être accordée à toutes les populations affectées (1 416 910 personnes dans la zone étudiée), afin d’anticiper la détérioration de la sécurité alimentaire au cours de la période mai-août 2018.

S.A