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Non, la loi camerounaise n’interdit pas vraiment de donner certains noms aux enfants

Non, la loi camerounaise n’interdit pas vraiment de donner certains noms aux enfants

Paru le samedi, 05 mai 2018 09:55

Il parait qu’il existe une liste de prénoms à ne surtout pas attribuer à la naissance. Vrai ?

Il n’est pas vraiment interdit de nommer son fils Judas, Jésus, Goliath ; ou sa fille Jézabel ou Jolie Fourchette. Toutefois, précise Me Fénelon Mahop Sen, avocat au Barreau du Cameroun, «la loi interdit tout nom ou prénom infâmant et/ou injurieux». Avant de  baptiser votre fils «Hitler», « salopard », « imbécile », entre autres mots sémantiquement similaires, il vaut mieux le savoir.

Encore que lors des baptêmes, certains prêtres et pasteurs n’hésitent pas à changer les prénoms proposés par les parents pour donner celui qu’ils trouvent plus judicieux, suivant leur inspiration. Lors d’un baptême à Yaoundé, le célébrant à remplacé Isaora, nom d’une héroïne de série télévisée, en Marguerite.

Bien que la loi soit assez souple, le bon sens, la société, la religion et la culture permettent de faire le tri.  

Chez les Ngoumba, ethnie de la région du Sud, par exemple, il était proscrit de nommer son fils « Nzié» (nom d’un animal mystique, apprend-on). « C’est un nom qui, disaient les grands-parents, prédisposait l’enfant à être très têtu. On préférait lui donner des noms de  grotte ou de héros pour le prédestiner à être un protecteur du village ou des traditions », renseigne M. Ebosse, un ressortissant Ngoumba.

Monique Ngo Mayag

Dernière modification le samedi, 05 mai 2018 09:56

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