La célébration du 50e anniversaire de la Convention de 1972 pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel aura lieu du 10 au 19 octobre prochain au Cameroun. Le pays a été choisi par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour abriter cet événement en Afrique.
« Nous sommes infiniment reconnaissants de ce que le gouvernement du Cameroun ait accepté de porter, pour la région Afrique centrale et pour l’Afrique en général, cet anniversaire », a déclaré, à la radio nationale, Paul Coustère, directeur régional et représentant du bureau régional et multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale.
« Le Cameroun, qui joue un rôle d’entraînement au niveau de l’Afrique centrale et de toute l’Afrique, va pouvoir constituer le pôle privilégié d’assise de cette célébration universelle par rapport au continent africain et à ses préoccupations spécifiques », a-t-il ajouté, au sortir d’une audience avec le Premier ministre ce mercredi 5 octobre à Yaoundé.
Selon le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, cette célébration réaffirmera « la capacité exceptionnelle de résilience » du Cameroun face à l’adversité de la conjoncture découlant des crises successives (économique et sanitaire) qui touchent plusieurs pays. Tout comme elle permettra le rayonnement du pays à l’international.
Programme
Plusieurs activités seront organisées à cette occasion. Le programme communiqué par le Minac prévoit un forum des jeunes professionnels du patrimoine à Mvomeka’a (10-15 octobre), une conférence des experts professionnels du patrimoine mondial à Yaoundé (17-19 octobre), une réunion interministérielle sous-régionale (19 octobre), ainsi qu’une exposition photographique des sites du patrimoine mondial tout au long du mois d’octobre dans la capitale.
La Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel a été adoptée par la Conférence générale de l’Unesco le 16 novembre 1972. Elle a été ratifiée par le Cameroun le 7 décembre 1982. Elle fixe les devoirs des États-parties dans l’identification de sites potentiels, ainsi que leur rôle dans la protection et la préservation des sites.
En signant la Convention, chaque pays s’engage non seulement à assurer la bonne conservation des sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur son territoire, mais aussi à protéger son patrimoine national. « La Convention de 1972 sur le patrimoine mondial est la pierre de fondation de toute la préservation du patrimoine à la fois naturel et culturel et c’était, il y a 50 ans, quelque chose de visionnaire. Aujourd’hui, c’est un instrument privilégié à la fois pour notre mémoire commune universelle, mais aussi comme facteur de développement durable et d’avenir pour l’ensemble des populations. Et donc, il fallait donner à cet événement global, un portage global », justifie Paul Coustère.
P.N.N
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