Une vingtaine de docteurs PhD sans emploi – Philosophiae Doctor, diplôme obtenu à l’université à la fin d’un cycle doctoral- ont manifesté ce mercredi 7 novembre à l’entrée du ministère de l’Enseignement supérieur-MINESUP-, à Yaoundé. Dans la matinée, ils ont réitéré leur volonté d’être recruté comme enseignants dans les universités d’Etat. Ils militent aussi pour une intégration systématique et objective des docteurs PhD dans la Fonction publique, pour résorber leur précarité et leur problème de chômage. Un plaidoyer plusieurs fois écrit et adressé au président de la République. Car, c’est lui seul qui peut ordonner le recrutement des enseignants dans la Fonction publique.
En effet, nous explique un cadre du Minesup, ces docteurs PhD ne bénéficient pas du même statut que les enseignants formés à l’Ecole normale supérieure (ENS) par exemple ; qui eux, sont automatiquement recrutés à leur sortie. Ainsi, les docteurs PhD n’ont pas un statut ou des droits d’intégration prévus par l’Etat.
Pouvoir discrétionnaire
«Leur recrutement est une doléance et non un droit, car le recrutement des enseignants relève du pouvoir discrétionnaire du président de la République. Et ceci, en fonction des contraintes budgétaires et des besoins exprimés par les recteurs d’universités d’Etat», nous renseigne-t-on. Le dernier recrutement massif des enseignants remonte à 2011 (date du recrutement de 25 000 jeunes à la Fonction publique). «Le président avait alors ordonné le recrutement de 1000 enseignants d’universités», rappelle notre source.
Cette dernière assure que le ministre Jacques Fame Ndongo a déjà transmis les doléances des docteurs PhD au Premier ministre qui a aussi sûrement transmis au président de la République. La suite relèverait donc d’un concours de patience…
Monique Ngo Mayag