Le 23 avril dernier, le Malawi a donné le coup d'envoi du premier test grandeur nature du vaccin antipaludique «Mosquirix» ou RTS,S, développé par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et l'Ong Path, et financé par l'Alliance du vaccin (Gavi), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Dans les conversations au Cameroun, certains ont vite fait d’affirmer qu’il existe désormais un sérum contre le paludisme, une maladie potentiellement mortelle due à des parasites transmis à l’Homme par des piqûres de moustiques femelles infectés. Cette affirmation est erronée. En réalité, il n'existe pas actuellement de vaccin contre le paludisme.

De nombreuses recherches sont menées au niveau mondial pour en mettre au point. Pour l’heure, le vaccin expérimental le plus avancé contre le paludisme est le «Mosquirix». C’est le seul sérum, à ce jour, qui a montré une efficacité protectrice contre le paludisme chez le jeune enfant, indique l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Ce vaccin a été recommandé par l’Oms pour une introduction pilote dans trois pays africains (Malawi, Ghana et Kenya).

«Son utilisation sera évaluée en tant qu’outil complémentaire, susceptible d’être ajouté à l’ensemble essentiel de mesures recommandées par l’Oms (mais pas de les remplacer), pour la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme», précise l’agence onusienne. En attendant donc l’homologation d’un vaccin, la prévention reste la meilleure arme contre le paludisme, notamment au Cameroun où la maladie constitue la première cause de morbidité et de mortalité dans le pays.

P.N.N