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Non, cette Une de Cameroon Tribune n’est pas vraie

Non, cette Une de Cameroon Tribune n’est pas vraie

Paru le jeudi, 11 juillet 2019 16:42

Une copie du quotidien national bilingue sur les réseaux sociaux annonce la volonté des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat de démissionner. Est-ce vrai ?

Dans la journée du mercredi 10 juillet 2019, les internautes ont été surpris de lire à la Une  du quotidien national bilingue Cameroun Tribune (CT), le titre d’ouverture ci-après : «En réponse aux critiques de la BAS : Cavaye et Niat veulent démissionner».

La nouvelle de l’éventuelle démission du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, et de celui du Sénat, Marcel Niat Njifenji, s’est aussitôt répandue en ligne comme une trainée de poudre, chacun y allant de son commentaire. Et pourtant, cette Une est fausse.

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La directrice de publication de CT, Marie Claire Nnana, en apporte un démenti dans un communiqué publié le même jour sur la page Facebook du journal. «Des internautes malveillants se sont permis de modifier le titre d'ouverture de la Une du quotidien national bilingue Cameroon Tribune N°11882/8081 de ce jour 10 juillet 2019, et d'en publier la copie trafiquée sur les réseaux sociaux», indique l’adresse.

Deux photos, dont l’une montre la vraie Une à gauche et l’autre, la fausse, à droite, accompagnent ce communiqué. A l’observation, l’on peut déjà se rendre compte que la fausse Une a été modifiée, au regard notamment de la police de caractère du titre d’ouverture qui diffère de celle utilisée pour les autres titres de la Une, qui, eux, n’ont subi aucune modification.

Par ailleurs, un simple tour dans un kiosque ou un point de vente de journaux permet de se rendre compte de la supercherie puisqu’ici, le titre qui barre la Une de l’édition de CT d’hier est : «Agissements de certains membres de la diaspora : le parlement exige du respect». Un titre d’ouverture en totale contradiction donc avec celui de la Une trafiquée.

Selon la directrice de publication, par ailleurs directrice générale de la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam), éditrice de CT, «des dispositions légales ont déjà été prises pour supprimer cette publication odieuse et retracer les auteurs de cet acte inqualifiable».

P.N.N.

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