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Comment la vulgarisation du Nguon peut aider à son inscription au patrimoine culturel de l’humanité

Comment la vulgarisation du Nguon peut aider à son inscription au patrimoine culturel de l’humanité

Paru le mercredi, 11 novembre 2020 03:20

La politique de l’Unesco veut que la soumission d’un élément pour son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité se fasse « au terme de la participation la plus large possible de la communauté, du groupe ou, le cas échéant, des individus concernés et avec leur consentement libre, préalable et éclairé ».

Ce critère sera pris en compte par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, lors de l’évaluation de la candidature du Nguon pour son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, prévue au cours de la 16e session en 2021.

Chaque année, cet organe restreint de l’Unesco se réunit pour évaluer des candidatures et décider d’inscrire ou non les pratiques et expressions culturelles du patrimoine immatériel proposées par les États partis à la Convention de 2003. 

Conscient de l’enjeu, le ministre des Arts et de la Culture (Minac), Bidoung Mkpatt, a présidé le 7 novembre à Yaoundé, la cérémonie de lancement officiel de la communication sur le suivi du processus de candidature pour l’inscription du Nguon sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Cette cérémonie marque la phase communicationnelle du processus entamé en vue de la reconnaissance internationale de cet élément national. Une étape importante dont l’objectif est de donner une plus grande visibilité au Nguon en sensibilisant la communauté nationale sur l’importance de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine culturel national. Il s’agit aussi de fédérer toutes les énergies autour de cette candidature.

Compétition

Transmis de génération en génération, le patrimoine culturel immatériel désigne, selon la Convention de 2013, les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire, de même que les instruments, objets et espaces associés que les communautés, groupes et individus reconnaissent comme faisant partie de leur identité.

Le dossier du Nguon est notamment constitué des monuments, des collections d’objets, des traditions et des expressions vivantes héritées des ancêtres et transmises aux descendants. Il s’agit du premier élément national que le pays soumet pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. « Le Cameroun a pour ambition de proposer d’autres de sa riche diversité patrimoniale dans les années qui vont suivre », selon le Minac.

Le lancement officiel de la communication autour du Nguon se tient au moment où une autre candidature est mise en exergue dans la sous-région : celle de la rumba congolaise, présentée conjointement par la République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC).

Sur les 549 éléments inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, « seuls la musique polyphonique des pygmées Aka de Centrafrique et les Tambours du Burundi constituent les deux uniques éléments du portefeuille de la sous-région Afrique centrale », indique l’Unesco.

À noter toutefois que cette initiative n’est pas une première au Cameroun pour la reconnaissance de son patrimoine. La réserve de faune du Dja et le Trinational de la Sangha sont, à ce jour, les deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, une appellation attribuée à des lieux ou des biens, situés à travers le monde, possédant une valeur universelle exceptionnelle.

P.N.N

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