Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Oui, la terre a effectivement tremblé à Bertoua

Oui, la terre a effectivement tremblé à Bertoua

Paru le mardi, 12 février 2019 14:08

Des informations relayées dans les réseaux sociaux affirment qu’un tremblement de terre a été ressenti dans la capitale régionale de l’Est en fin de semaine dernière. Est-ce vrai ?

La rumeur d’un tremblement de terre le week-end dernier à Bertoua, dans la région de l’Est, est vite devenue virale dans les réseaux sociaux. Plusieurs habitants de la ville ont en effet déclaré avoir ressenti des secousses dans la nuit du samedi 9 février 2019. «J’ai  cru que c’était un camion qui passait à vivre allure, avant de réaliser que c’était un tremblement de terre», rapporte Bernadette, résidente au quartier Mokolo à Bertoua.

Alors, tremblement de terre ou pas ? Plutôt tremblement de terre, confirme-t-on à l’Institut de recherches géologiques et minières (Irgm), structure spécialisée du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi) chargée d’élaborer des programmes et de réaliser des recherches en vue d’une meilleure maîtrise des données géologiques, hydrologiques, énergétiques et minières du Cameroun.

«Oui, il y a effectivement eu un tremblement de terre à Bertoua. C’était une secousse de faible amplitude. Tout le monde ne l’a pas senti», confient des sources à l’Irgm. Nos sources précisent que ce phénomène n’est pas nouveau à l’Est, une région sensible aux tremblements de terre à cause notamment des failles dans l’écorce terrestre.

L’on apprend ainsi que les villes de Yokadouma et de Batouri ont été secouées par un séisme en 1945. Des secousses ont également été ressenties à Garoua-Boulaï (1986) et à Ketté (1994 et 1995). Il faut cependant relever que l’activité sismique est récurrente au Cameroun. Elle ne se limite donc pas à la seule région de l’Est.

En effet, des tremblements de terre ont déjà été enregistrés dans plusieurs autres localités à travers le pays : Lolodorf (Sud, 1911), Akonolinga (Centre, 1913), Tibati (Adamaoua, 1987), Foumban (Ouest, 1987), Monatélé (Centre, 2005), etc. Même Yaoundé, la capitale, n’a pas été épargnée. Pour les experts, il s’agit d’un phénomène naturel dû aux mouvements de l’écorce terrestre.

P.N.N

Dernière modification le mardi, 12 février 2019 14:12

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