Les pétards bannis dans le département de la Menoua, dans la région de l’Ouest ? Il se trouve que c’est vrai.
Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la préfecture rappelle aux populations que «l’utilisation des pétards est prohibée» dans le département. Une décision prise dans «un contexte sociopolitique et sécuritaire ambiant», avec notamment la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis fin 2016.
En effet, la région de l’Ouest, frontalière avec les deux régions anglophones, est également la cible des sécessionnistes. Le département de la Menoua, qui partage une grande frontière avec le Sud-Ouest, notamment avec les départements du Lebialem et le Koupe-Manengouba, est l’un des plus affecté par cette crise.
En réglementant l’utilisation de ces artifices dits de divertissement, l’autorité administrative entend ainsi éviter des mouvements de «panique au sein de la population» et «une situation de trouble». Cette mesure restrictive n’est cependant pas la première du genre au Cameroun.
En général, à l’approche des fêtes de fin d’année, certaines communes interdisent l’utilisation de ces mini-explosifs pour limiter les nuisances sonores et les risques d’accident. En 2005 par exemple, Bernard Atebede, alors préfet du Wouri (Littoral), avait proscrit l’usage des «pétards et autres instruments explosifs à caractère ludique» dans le département du 25 novembre 2005 au 31 janvier 2006.
P.N.N