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Mort d’Ekambi Brillant, icône de la chanson camerounaise

Mort d’Ekambi Brillant, icône de la chanson camerounaise

Paru le mardi, 13 décembre 2022 11:02

Icône de la chanson camerounaise, Ekambi Brillant est mort lundi 12 décembre à l’âge de 74 ans des suites de maladie, après plus de 50 années d’une carrière riche de 20 albums. « C’est avec beaucoup de tristesse que nous annonçons le décès d’Ekambi Brillant. Son état de santé s’est dégradé hier soir et il est parti. Sa famille et ses proches vous remercient pour vos nombreux messages de condoléances », a déclaré son entourage dans un texte publié sur la page Facebook de l’artiste.

« Il est décédé hier à 22h à l’hôpital Laquintinie », a confié à SBBC, au milieu de cris et de pleurs, son épouse Régine, jointe ce mardi au téléphone depuis Douala. Louis Brillant Ekambi Ekambi de son vrai nom avait été évacué en août dernier en Turquie pour y suivre des soins médicaux optimaux. Il était rentré au Cameroun, précisément à Douala où il vivait, pour y poursuivre sa convalescence.

Né le 18 juin 1948 dans la métropole économique, Ekambi Brillant est le fils d’un grand commerçant et promoteur culturel originaire de Dibombari, un village proche de la métropole économique. Très tôt, il se passionne pour la musique et apprend à jouer la guitare alors qu’il est élève au lycée Leclerc à Yaoundé. À 23 ans, il abandonne l’école et rejoint l’orchestre « Les crack’s » à Douala comme guitariste. En 1971, il remporte le concours de musique organisé par l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF), dont le jury est notamment composé de Manu Dibango et Francis Bebey, deux chantres de la musique camerounaise, tous deux décédés aujourd’hui.

Ekambi Brillant connaîtra notamment le succès avec le titre « Elongui », extrait de l’album « Africa Oumba » vendu à 4 millions d’exemplaires. Cette chanson a été reprise par plusieurs artistes africains et européens. Il a aussi composé d’autres succès comme « Mussoloki », repris par la chanteuse Annie Anzouer. Il a par ailleurs contribué à l’éclosion de plusieurs artistes comme Marthe Zambo, Aladji Touré ou encore Angélique Kidjo. Il avait été élevé au rang de commandeur de l’ordre de la valeur le 20 mai 2016.

En septembre dernier, une fausse rumeur avait circulé sur les réseaux sociaux annonçant son décès. « Depuis quelques jours, des esprits malintentionnés annoncent ma mort. Je demande à ceux qui se livrent à ce jeu morbide d’arrêter immédiatement. Je tiens à rassurer mes fans : je suis bel et bien vivant. Je ne quitterai ce monde que lorsque notre créateur aura décidé et c’est encore pour très longtemps. Merci à tous pour vos prières et pour votre soutien », écrivait alors, sur Facebook, celui qu’on surnomme Mot’a Muenya (qui signifie l’homme célèbre/distingué en langue duala), connu également pour son style vestimentaire.

P.N.N

Dernière modification le mardi, 13 décembre 2022 11:05

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