Parmi les treize membres du jury qui va désigner le lauréat du prix Orange du livre en Afrique 2023, on retrouve deux Camerounais. Il s’agit de l’écrivain Eugène Ebodé (photo) et la journaliste Kidi Bebey (photo). Deux noms qu’on ne présente plus dans le monde de la culture en Afrique et sur le triangle national.
Le premier, Eugène Ebodé, 61 ans, est actuellement présent dans les présentoirs des libraires avec « Habiller le ciel », son dixième roman paru dans la collection « Continents noirs » de Gallimard. Cet ancien de Sciences Po Paris est compté parmi les plumes africaines qui chantent le mieux le métissage culturel entre la France son pays d’accueil et l’Afrique qui l’a vu naître. Eugène Ebodé dirige actuellement la Chaire des littératures et des arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc, à Rabat.
Quant à Kidi Bebey, 62 ans, son seul nom est déjà une évocation. Elle est la fille de Francis Bebey, un véritable homme-orchestre de la culture décédé en mai 2001 à Paris. Kidi Bebey est avant tout journaliste. Après un tour à RFI, elle exerce aujourd’hui pour Le Monde. Mais elle a d’autres cordes à son arc puisqu’elle est aussi présentée comme éditrice et autrice.
Ces deux Camerounais et les autres membres du jury du prix Orange du livre en Afrique 2023, présidé par l’écrivaine franco-ivoirienne Véronique Tadjo, doivent se retrouver au mois de mai prochain à Abidjan pour la 13e édition du Salon international du livre d’Abidjan (SILA). Dans la foulée, ils vont choisir le lauréat de cette année parmi cinq candidats.
On se rappelle que c’est ce prix qui a révélé la Camerounaise Djaïli Amadou Amal aux yeux du monde en 2019. Elle avait remporté cette première édition grâce à son roman « Munyal, les larmes de la patience », paru aux éditions Proximité en 2017. Ce livre réédité chez Emmanuelle Collas en France sous le titre « Les impatientes » va permettre à la Camerounaise de gagner le Goncourt des lycéens en 2020.
Le prix Orange du livre en Afrique est une idée de la Fondation Orange, qui est présente dans plusieurs pays en Afrique. L’objectif avoué est de promouvoir la littérature africaine et l’édition locale. Le principe est de récompenser un roman écrit par Africain, et publié par une maison d’édition établie sur le continent. Cette année encore, le lauréat recevra une dotation de 10 000 euros, soit plus de 6 millions de FCFA. Il bénéficiera d’une campagne de promotion de son livre.
Michel Ange Nga
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